Rien de plus facile que de laisser tomber : il suffit de se réveiller un matin, un peu mal aspecté, de voir des résultats en dessous de ses attentes et de se dire « pfff la flemme ! » en abaissant les épaules et voutant le dos.
Si vous voulez aller plus loin dans le mal-être, vous pouvez aussi décider de retourner vous coucher parce que rien ne vous oblige à vous lever ce matin.
C’est un processus que je connais bien parce que, même si je n’aime pas en parler, je suis de nature mélancolique. Depuis plusieurs années, j’ai réussi à reléguer dans les coulisses cette partie de moi (j’en suis assez fière), mais il m’arrive parfois de faire des petites rechutes (jamais plus d’une journée, c’est la règle que je me suis fixée).
Je sais également que le découragement peut vite pointer le bout de son nez lorsqu’on écrit un livre.
C’est normal.
Écrire est une activité exigeante, écrire vous confronte à vous-même et à vos limites. Entre l’impossibilité de se concentrer, l’incapacité de formuler une phrase selon vos désirs, la détestation d’à peu près tout ce que vous avez écrit, la sortie des livres des autres (que vous jugez forcément meilleurs que le vôtre) et autres maux inhérents au statut d’auteur, vous avez vite fait de vouloir vous rouler en boule dans un coin de votre chambre.
Bon, si ça arrive, je tiens à vous rassurer : vous n’êtes pas en train de perdre la tête.
C’est normal.
Mais ça ne doit pas durer et je vais vous donner un petit conseil 100 % made by une mélancolique qui sait vaincre ses démons pour vous aider à remettre le pied à l’étrier.
- Acceptez la sensation de mal-être pendant 5 minutes max (ou 10 ou 15, mais pas trop longtemps). Vous pouvez pleurer, vous lamenter, déclarer que vous êtes mal, que vous en avez marre et que tout est pourri. Faites sortir toutes ces mauvaises pensées de vous. Cet exercice n’a de sens que si vous décidez qu’après le temps imparti vous vous redresserez.
- Redressez-vous, respirez et dites-vous fermement que vous ne vous découragerez plus avant le soir (fixez l’heure que vous voulez) et mettez-vous au travail.
- Écrivez en vous fixant comme seul objectif d’avancer. Même si c’est moche. Même si c’est nul. Même si vous doutez à chaque mot. Juste, avancez.
- Lorsqu’une mauvaise pensée vient, repoussez-la au soir (d’où l’importance de l’étape 2).
C’est un protocole que j’ai utilisé moi-même avec succès.
Avec le temps, j’ai remarqué que le soir, lorsque je m’autorisais à resombrer, hé bien, je n’en avais plus tant envie que ça et que ce qui me semblait insurmontable la journée, n’avait finalement qu’assez peu d’importance.
D’autres fois, vous aurez vraiment envie de vous lamenter le soir, c’est OK. Au moins, vous serez fier de vous parce que vous aurez avancé, contre vents et marées, la journée.
Bien entendu, si votre mal est plus profond (ça peut arriver, notamment pendant l’écriture d’une autobiographie), le mieux est de consulter un professionnel de santé.
L’écriture d’un livre, malgré les difficultés, devrait rester une joie et si cela vous plonge dans un état de mal-être permanent, vous pouvez également confier cette tâche à quelqu’un d’autre.
C’est ce qu’ont choisi mes clients : ils me confient leurs idées et leurs connaissances par audios, parfois ils me parlent aussi de leur quotidien, de ce qui touche à leur business et leurs diverses émotions.
Et moi ?
Je les écoute, je pose des questions, si besoin je les rassure et lorsqu’ils vivent quelque chose de compliqué, je deviens leur confidente.
Écrire pour les autres, c’est aussi cela.
👻✒️ C’était Marine, la Dame Pâle qui écrit votre livre.