Développer votre business : quel genre pour votre livre de non-fiction ?
Écrire de la non-fiction est un avantage pour votre business : retombées financières, amélioration de votre autorité, plus grande notoriété.
Vous ne devriez pas vous en priver et plutôt que de vous demander si vous devriez écrire un livre, décidez plutôt à quel genre de la non-fiction vous souhaitez qu’il appartienne.
Cet article est là pour vous y aider.

La non-fiction : ce que c’est et comment elle est perçue
J’ai toujours trouvé étrange que la non-fiction soit désignée parce qu’elle n’est pas plutôt que par ce qu’elle est. C’est comme si les livres appartenant à cette grande catégorie ne méritaient pas leur propre dénomination et se voyaient relégués un rayon en dessous de la fiction qui, elle, attirerait tous les regards.
Plusieurs causes peuvent être avancées pour expliquer cette situation :
- le fait que la non-fiction ait été longtemps l’apanage de certains spécialistes (YouTube et le boum des chaînes de vulgarisation sont venus changer tout ça) ;
- le peu d’efforts pédagogiques qu’il y a pu y avoir dans le domaine (les spécialistes n’aiment pas vulgariser) ;
- la préférence des lecteurs pour des livres qui racontent des histoires (c’est en train de changer).
Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant longtemps, ce que nous appelons la « non-fiction » se nommait les Belles-Lettres et représentait la partie la plus noble de l’écrit. Le roman, ce n’était pas sérieux.
Prenez un auteur comme Fénelon au XVIIe siècle. C’était un abbé très respectable et très réputé qui avait notamment obtenu la charge d’éduquer le Dauphin.
Le malheureux homme écrivit un roman (rien de très léger, je vous rassure : Les aventures de Télémaque est un livre qui vous semblerait beaucoup trop sérieux) et se prit dans la foulée une flopée de haters.
Pour un roman.
Aujourd’hui, les choses ont bien changé.
Le roman a le vent en poupe et les livres théoriques font leur grand retour sur le devant de la scène grâce à une nouvelle génération de vulgarisateurs qui ont préféré l’entrepreneuriat ou YouTube aux gloires académiques.
D’ailleurs, si vous êtes bien avancé dans votre business, il se peut que vous soyez en train de réfléchir au livre que vous allez écrire :
- guide pratique ?
- Livre théorique ?
- Autobiographie ?
Passons en revue les différents genres de la non-fiction et surtout de quelle manière ils peuvent impacter positivement votre business.
Genres de la non-fiction : quelques considérations préalables
Pour que nous nous comprenions bien, j’ai besoin que vous soyez au clair sur la notion de genres.
Ce qu’on appelle « genre littéraire » est une catégorie qui permet de classer les livres pour qu’il soit plus facile d’en parler, de théoriser dessus et, de nos jours, de les classer dans les rayons d’une librairie.
Un livre appartient généralement à un genre, quelle que soit son époque (en cela, il ne faut pas confondre avec les mouvements littéraires qui, eux, sont liés à une époque et à une esthétique).
En fiction, on parle généralement de trois grands genres : le roman, le théâtre et la poésie.
On y ajoute parfois l’autobiographie et les genres de l’argumentation. Chaque genre se décompose en sous-genres. Dans le théâtre, vous aurez par exemple le genre de la comédie, de la tragédie, du drame, etc.
Rassurez-vous, pour la non-fiction, c’est un peu plus simple parce que les universitaires ne se sont pas encore emparés du sujet pour l’essorer jusqu’à la moelle.
Bien entendu — et c’est la deuxième chose importante à comprendre — les genres littéraires sont une création purement théorique et la réalité est plus complexe.
Si vous prenez la Fable, ce genre appartient aussi bien à l’argumentation qu’à la poésie. Certains écrivent même des fables en prose. Par exemple, ce qu’on appelle la littérature « feel good » a souvent des allures de fables : un personnage vit une histoire qui est supposée illustrer un principe moral. C’est une fable, et un roman, et un livre de développement personnel.
Les catégories que je vais vous livrer ne doivent donc pas être vues comme des blocs immuables : ce sont seulement des facilitateurs de pensée qui nous permettent de dégager des traits communs et de réfléchir de façon organisée.
Le guide pratique, la non-fiction à la sauce « Les Nuls »
Le guide pratique est un livre de non-fiction qui a pour objectif d’aider le lecteur à réaliser quelque chose. C’est notamment dans cette catégorie qu’on trouve les livres de recettes, mais ils peuvent prendre des formes moins premier degré.
Par exemple, Comment se faire des amis de Dale Carnegie est à mes yeux un guide pratique : en suivant les leçons une par une et en appliquant les conseils, le lecteur devrait être en mesure d’améliorer ses compétences sociales.
C’est le cas aussi de tous les livres de développement personnel qui vous apprennent à aller mieux ou des méthodes pour le succès. Récemment, j’ai repris 365 lois de Robert Green. Nous sommes en plein dedans (et je vous conseille ce livre, la répartition des leçons sur chaque jour de l’année demande certes de la persévérance, mais c’est un bon procédé pédagogique qui exploite bien la méthode des petits pas).
Dans un guide pratique, le lecteur vient chercher une compétence qui lui fait défaut soit du fait de l’avancée technologique (Chat GPT, WordPress, Canva n’existaient pas quand nous étions scolarisés), soit du fait de son parcours (scolaire, universitaire ou personnel). Si votre lecteur n’a jamais appris à s’occuper des plantes, de par sa famille ou son expérience de vie, il sera sans doute ravi d’acheter un livre de jardinage qui lui montrera comment ne pas assassiner ses orchidées.
Lorsque vous écrivez ce genre de livre, vous devez porter un soin tout particulier à l’aspect pédagogique puisque votre objectif est la réussite de votre lecteur.
Guide pratique : une non-fiction accessible et lucrative
Les bénéfices d’un guide pratique pour votre business sont nombreux :
- Il améliorera vos résultats financiers puisque c’est le type d’ouvrage qui se vend le plus facilement. Il suffit que quelqu’un ait besoin de faire quelque chose. Le prix ne constitue pas non plus une barrière : vous offrez une solution pour moins cher qu’une formation.
- D’ailleurs, les retombées sur la vente de vos formations ou de vos services sont plus directes. Reprenons l’exemple des orchidées. Votre lecteur achète votre guide pratique, suit les étapes à la lettre et son orchidée refleurit. Ça fonctionne, il est content ! S’il sait que vous proposez également une formation en lien avec le jardinage et qu’il en a besoin, il l’a prendra chez vous. Pourquoi ? Il sait que ce que vous racontez fonctionne. La preuve ? Votre rebord de fenêtre est devenu un vrai refuge à orchidées !
- Vous obtiendrez plus facilement des retours efficaces avec un guide pratique. En copywriting, nous avons une idée très précise de ce à quoi ressemblent de bons commentaires : ils sont orientés résultats ! « Tartempion écrit bien. J’ai aimé son livre. » Nul ! « Tartempion m’a permis de faire refleurir des orchidées que je croyais mortes (et il écrit bien). » Top ! Avec le guide pratique, vous maximisez vos chances d’obtenir ce genre de commentaires et ce genre de commentaires augmentent vos chances que votre livre soir acheté.
L’autre avantage de ce genre de la non-fiction est surtout technique. Écrire un guide pratique constitue une première entrée « facile » dans le monde de l’écriture parce que l’aspect pédagogique va davantage compter que la forme.
Vous n’aurez pas trop à vous casser la tête avec le style : soyez simple, soyez pédagogue, soyez honnête et ça passe ! Vos lecteurs ne lisent pas un guide pratique pour l’amour de la littérature.
Le livre théorique ou la non-fiction par excellence
Les livres théoriques appartiennent aux genres de la non-fiction qui étaient réservés jadis aux universitaires et autres personnes vraiment sérieuses.
Du fait de son aspect moins ludique et de ses objectifs moins concrets, il ne s’adressera pas à tous les lecteurs.
Cependant, il propulsera votre autorité dans votre domaine puisque son objectif est d’apporter une connaissance, plus ou moins pointue, à vos lecteurs. Ce genre sera idéal pour les vulgarisateurs de disciplines qui ont peu d’applications pratiques comme l’Histoire.
2 catégories sont à distinguer :
- Les livres de vulgarisation (lecteur débutant dans votre domaine) ;
- Les livres de spécialisation (lecteur avec des connaissances dans votre domaine).
Les livres de vulgarisation sont plus répandus que les livres de spécialisation parce qu’ils s’écrivent plus facilement et touchent davantage le grand public (critère n° 1 pour un bestseller). Ils se présentent comme un panorama d’une discipline sous un angle parfois créatif.
Les lecteurs viennent y chercher un éclairage sur un domaine qui les intéresse. Ils s’attendent à une information fiable, compilée et hiérarchisée. Si dans le guide pratique, vous devez penser « tuto », dans le livre théorique, préférez l’image d’un cours… Mais pas celui casse-pieds de votre prof de 3e, plutôt le cours que vous auriez rêvé d’avoir.
Les livres théoriques boostent votre notoriété et votre autorité
Les livres théoriques sont surtout intéressants pour la notoriété et l’autorité. Lorsque vous les écrivez, que ce soit de la vulgarisation ou de la spécialisation, vous accédez à un statut d’expert. De ce fait, votre audience aura davantage tendance à vous croire et à valoriser les services ou produits que vous proposez.
Bien entendu, cela créera également des retombées financières.
Toutefois, c’est surtout sur votre image que vous observerez des changements.
Vous souhaitez que les gens vous prennent au sérieux (clients, audience, partenaires d’affaires) ? Écrivez un livre théorique et écrivez-le bien !
Vos lecteurs seront plus attentifs à votre plume et à la façon dont vous articulez vos idées, surtout si vous vous lancez dans un livre de spécialisation. D’ailleurs, si c’est votre premier livre, préférez la vulgarisation. Non seulement il apporte davantage de retombées financières, mais il est également plus facile à concevoir.
Dans un ouvrage de spécialisation, les lecteurs s’attendent à une information pointue, voire originale. Ils ne veulent pas lire ce qu’ils savent déjà et qu’ils trouvent partout. Vous aurez donc un effort de recherche plus grand à fournir. En vulgarisation, au contraire, ce sont les connaissances de base qui sont requises et vous les avez déjà en vous !
Le récit de vie : la non-fiction des stars
Celui-là, je ne l’aime pas trop à lire. À écrire, c’est autre chose parce qu’il y a un véritable travail thérapeutique. Je me souviens, à mes débuts en tant qu’indépendante, j’avais rédigé pour un blog la biographie romancée d’une collaboratrice de mon mentor. J’avais adoré et surtout, j’avais été très touchée par les déblocages qui avaient eu lieu pour la personne concernée.
L’objectif de ce genre de livre est de raconter votre vie pour inspirer vos lecteurs et aussi satisfaire leur curiosité.
C’est là un point important qui soulève une difficulté des récits de vie : il vaut mieux que vous soyez déjà connu.
Franchement, demain je sors mon autobiographie, qui la lira ?
Personne !
Normal, je suis une inconnue, tout le monde s’en moque de ma vie.
La seule exception est si vous avez surmonté quelque chose de très difficile qui fait écho à ce que vivent un nombre significatif de personnes.
La dernière fois, je crois que c’était sur Blast, j’ai vu une interview d’une femme dont le nom ne me disait rien, mais elle avait écrit un livre sur les dangers des métiers passions. De ce que j’ai compris, son livre est fortement autobiographique (je ne l’ai pas lu, je me trompe peut-être). J’ignore l’état de ses ventes, mais je suis certaine que ce livre a pu intéresser de nombreuses personnes parce que le métier passion nous fait rêver. Cependant, ce type d’emploi ne correspond pas au vécu de tous : certains s’y sont cassé les dents (comme raconté dans le livre), d’autres n’en ont pas eu l’opportunité.
Écrire sa vie : créer des liens, créer son futur
Si vous respectez les conditions énoncées plus haut, les retombées sur votre business peuvent être énormes. Lorsque vous écrivez un guide pratique ou un livre théorique, c’est votre connaissance ou votre savoir-faire qui est valorisé.
Là, c’est simplement vous.
Vous créez un lien unique avec votre audience qui aura l’impression de vous connaître, qui s’identifiera à vous et qui, de ce fait, aura davantage tendance à acheter chez vous.
C’est une question de proximité : nous préférons les personnes et les objets qui ont un lien avec nous. Attendez-vous donc à voir votre nombre de clients augmenter.
L’autobiographie œuvre sur un autre point dont je n’ai pas parlé pour les guides pratiques et les livres théoriques : l’immortalité de votre nom.
Je ne vais pas développer ici, mais écrire un livre signifie s’offrir un ticket pour la vie éternelle.
Les guides pratiques se périment vite avec les avancées technologiques ou scientifiques. Peut-être que votre dernier ouvrage sur comment créer des prompts de folie pour Midjourney a fait un carton en son temps, mais dans 10 ans ? 50 ? 100 ?
Pareil, les connaissances évoluent.
Votre expérience de vie, en revanche, est impérissable : dans 1 000 ans, s’il survit, votre livre pourra toujours inspirer quelqu’un et votre façon de vivre des événements sera toujours unique.
Avec le récit autobiographique, vous détenez le seul livre capable de concurrencer la fiction au niveau de l’immortalité de votre nom.
Et n’est-ce pas le bénéfice ultime ?
Comme précisé en introduction, les différents genres sont poreux. Vous pouvez écrire un guide pratique qui reprend des éléments de livres de vulgarisation ou vous pouvez vulgariser un sujet dans votre autobiographie (c’est touchy !).
Cependant, si vous écrivez votre premier livre et que vous ne disposez pas d’une audience très large, je vous conseille de ne pas mélanger les styles.
Écrire un livre est déjà une tâche exigeante, ne vous prenez pas la tête et faites simple, vous aurez tout le temps d’affiner votre plume et vos envies littéraires.
De façon générale, pour débuter (business et écriture), le guide pratique me semble le plus accessible et c’est celui vers lequel vous devriez vous tourner en premier.
Prenez également en compte votre domaine. Nota Bene aura plus tendance à écrire un livre théorique (vulgarisation ou spécialisation) qu’un guide pratique (j’ai quelques idées pour lui 😉).
Pour résumer :
Vous voulez faire de l’argent et vous n’êtes pas très connu = guide pratique
Vous voulez faire de l’argent et vous êtes une star = autobiographie
Vous cherchez l’autorité dans votre domaine = livre théorique
Bien évidemment, vous ajusterez selon votre cas.
Livres dont je parle et que vous pourriez avoir envie de lire :
Les aventures de Télémaque, Fénelon (Lu, fiction, lecteur avancé, thématique politique)
Comment se faire des amis, Dale Carnegie (Lu, non-fiction, lecteur débutant, thématique des relations sociales)
365 lois, Robert Green (Lu, non-fiction, lecteur débutant, thématique développement personnel)
Le piège du métier passion, Anne-Claire Genthialon (Pas lu, non-fiction)

C’était Marine, la Dame Pâle qui écrit votre livre pendant que vous dormez.
Ghostwriter et Copywriter à votre service
J’écris tous les articles de ce blog, toutes les pages de ce site Web et, bien entendu, votre livre 😉