Je suis fière de vous, vous avez bien travaillé en septembre (pour ceux qui prennent en cours de route : que faire en septembre pour son livre ?  ) et vous possédez les bases pour avancer plus sereinement dans votre livre. Maintenant, il va falloir concrétiser tout ça et vous lancer dans l’écriture en tant que telle.

Ne repoussez pas davantage cette entrée en matière parce que plus vous laissez passer de temps, plus vous risquez d’abandonner votre projet de livre.

Trois écueils risquent de vous guetter en octobre :

Planning Octobre - Vous organiser pour le premier jet

Votre planning pour tracker l’avancée de votre livre

Le perfectionnisme et l’écriture

Le perfectionnisme tue plus de projets d’écriture naissants que n’importe quel autre écueil. On va se mettre d’accord tout de suite : l’objectif est de rédiger un brouillon de votre livre (pour en savoir plus sur le perfectionnisme).

Cela signifie qu’on s’en fiche si c’est moche, mal écrit, avec des fautes et des répétitions. Vous travaillerez la forme les mois prochains.

Pour le moment, contentez-vous d’écrire en suivant votre plan et l’idée de votre intention de départ.

De la même manière, si vous trouvez ce que vous écrivez nul, allez vous coucher !

N’effacez pas, ne réécrivez pas tout. Dormez, prenez de la distance, revenez-y. À la limite, indiquez une note sur votre document (un commentaire si vous êtes ordonné, si vous choisissez le chaos, comme moi, mentionnez-le en plein milieu de votre manuscrit et surlignez-le en jaune fluo).

Votre maudit perfectionnisme pourrait également vous pousser à prévoir dès à présent la mise en page… C’est inutile puisque c’est votre éditeur qui s’en chargera.

Contentez-vous de présenter un document lisible : pas de police fantaisiste, pas de couleurs dans tous les sens, etc.

Utilisez simplement un document Word justifié et les niveaux de titre adéquats. Ça suffit amplement. Vous pourrez adapter si l’éditeur que vous visez fait une demande de mise en page particulière.

Petit tips pour la fin : certaines personnes se mettent dans une posture « auteur » et commencent à utiliser des termes grandiloquents dès lors qu’ils passent à l’écrit… Euh… On ne vous demande pas d’être Victor Hugo, d’accord ? Soyez vous, c’est ce que vos lecteurs recherchent.

 

Le temps : un grand livre exige de grandes responsabilités (oui, c’était facile : p)

Il est temps de parler des choses qui fâchent…

Avec la rentrée de septembre, je vous ai autorisé un certain laxisme. À présent que nous sommes en octobre, il va falloir songer sérieusement à adapter votre planning et à créer une routine d’écriture.

Personnellement, je n’en utilise pas, mais j’aime écrire, je le fais naturellement quasiment tous les jours et… c’est mon métier. Vous n’êtes pas dans ce cas et de la même manière que je m’impose une routine de suivi de mes calories, vous allez devoir en créer une pour l’écriture.

Ce qui va dégager en premier, c’est votre temps de loisir. Ne conservez que ce qui est essentiel à votre bien-être.

Les sorties entre amis vont en pâtir aussi. D’ailleurs, vous pouvez commencer à parler à vos proches de votre projet (uniquement à vos proches à ce stade), pour qu’ils comprennent pourquoi vous semblez vous éloigner.

Ne vous attendez pas à un soutien immédiat. Bien sûr, que ce soient vos amis ou votre famille, ils vous féliciteront pour le projet, mais, dès qu’ils sentiront que votre livre prend de la place dans votre vie, vous recevrez les premières remarques qui font douter.

C’est normal. À ce stade, vous ne leur avez pas encore prouvé que ce projet d’écriture est plus qu’un vœu pieu. Pour eux, ce n’est pas si important ou vous allez abandonner.

Restez ferme sur vos engagements auprès de votre livre et compréhensif envers vos proches. Je sais… c’est compliqué, mais je vous promets, ça va aller.

Comme vous commencez à écrire en octobre, je vous conseille de ne pas prévoir de lancement dans votre entreprise ou une grosse campagne.

Restez sur votre planning habituel. Certes, il y aura des efforts à fournir et la fin d’année risque d’être un peu intense. Nous verrons comment adapter en novembre. Pour le moment, votre organisation est en phase de test.

Attention toutefois à ne pas vous cramer la santé : ne prenez pas trop souvent sur votre temps de sommeil et accordez-vous un peu de détente.

En planifiant 1 h d’écriture un jour sur deux + des petits boosts de temps à autre, vous pouvez déjà bien avancer.

Cette routine sera à maintenir sur le mois suivant, avec des ajustements.

Par quoi je commence : le faux problème que tout le monde rencontre

Dernier écueil et non des moindres ! Je dois voir 36 000 fois par jour cette question sur Internet : « par quoi je commence ? », « par quoi commencer quand j’écris un livre ? » et toutes ses variantes.

Je vous donne la réponse une bonne fois pour toutes : par le début !

Peu satisfaisant ? Attendez, vous allez voir comme c’est simple.

Lorsque vous vous posez cette question, vous imaginez qu’il y a une bonne manière de commencer un livre. C’est faux. En tous cas, au stade où vous en êtes.

La seule bonne manière de commencer est d’ouvrir un document Word, de noter un titre provisoire, voire « Livre sur… » et de continuer avec la première phrase qui vous passe par la tête…. Même la pire : « De tout temps les hommes ont… ».

C’est bon, c’est commencé.

Sérieusement, vous vous occuperez d’écrire une belle accroche ou une magnifique introduction par la suite. Je vous rappelle que vous avez à peine plus de deux mois pour écrire un brouillon, ce n’est vraiment pas le moment de vous lancer dans des figures de style et des punchlines dignes des copywriters LinkedIn (pitié, pas ça !).

Faites simple : première chose à savoir, deuxième chose à savoir, etc.

Certains se demandent parfois, surtout s’ils ont un cursus universitaire, s’ils doivent rédiger l’introduction au début ou à la fin. Franchement, ça dépend de vous.

Rédiger l’introduction au début vous permet de cadrer votre projet, de signer une sorte de pacte avec vous-même et d’entrer progressivement dans le livre, avec un peu moins de pression qu’un chapitre entier qui traite le vif du sujet. Cependant, comme avec le plan, votre introduction doit demeurer adaptable. Souvenez-vous, pas d’aversion à la perte 😉

Rédiger votre introduction en fin de projet lui permet de bénéficier de votre vision globale sur ce que vous avez effectivement écrit. C’est une bonne stratégie si vous n’avez pas envie de perdre du temps avec ces quelques pages en constante réécriture au fil de vos modifications. Cependant, si vous avez du mal à rentrer dans votre projet, ce n’est pas l’idéal. Si ce sujet vous intéresse, j’ai écrit un article sur l’art de rédiger une introduction.

Je ne vous le cache pas, octobre va être un peu intense, mais, si vous tenez le coup, vous pourrez commencer à faire des ajustements en novembre. Gardez à l’esprit que c’est du brouillon, surtout.

En novembre, je vous montrerai comment persévérer.

FAQ — Écrire le premier jet en octobre

Combien de temps faut-il pour écrire un premier jet ?
En général, 2 à 3 mois suffisent pour un premier brouillon, à condition d’écrire régulièrement (ex. 1 h tous les 2 jours).

Dois-je corriger mon texte pendant que j’écris ?
Non. Le premier jet doit rester imparfait. Corriger au fur et à mesure vous ralentit et bloque votre créativité.

Faut-il rédiger l’introduction en premier ?
C’est au choix. Certains préfèrent l’écrire pour cadrer leur projet, d’autres attendent la fin pour bénéficier de la vision d’ensemble.

Comment trouver le temps d’écrire un livre ?
Le plus simple est de créer une routine légère : 1 h tous les deux jours ou des sessions plus longues le week-end. L’essentiel est la régularité.