Bienvenue dans cette série d’articles mensuels. Ils ont pour but de vous aider à écrire un livre de non-fiction en 1 an, au fil des mois.
J’ai fait de mon mieux pour qu’ils prennent en compte l’agenda réel des entrepreneurs. Bien évidemment, je ne peux pas couvrir tous les cas particuliers, mais, si vous avez comme projet d’écrire un livre, cela devrait vous être utile.
On y va ?
L’automne est, à mes yeux, une saison idéale pour commencer un projet livre parce que la créativité se réveille après les vacances et le vent de la nouveauté souffle presque comme en janvier, avec les bénéfices d’un été reposant en plus.
Check-list de Septembre - Avant de commencer à écrire
Votre check-list de septembre pour ne rien oublier avant de commencer votre livre.
Pourquoi septembre est le bon moment pour commencer un livre
Lors de vos vacances, une idée de livre a peut-être germé dans votre esprit et vous aimeriez bien la concrétiser. Parfait, c’est pile le moment de… ne pas écrire !
Laissez-moi vous expliquer. Avec la reprise, les nouveaux clients, les lancements, parfois même la rentrée des enfants, vous n’avez pas beaucoup de temps. L’idée va donc être d’accepter de rentrer progressivement dans l’écriture et de refréner votre impulsion à concrétiser ce livre.
Oui, il va falloir vous y habituer, l’écriture est un exercice de patience et de lenteur.
Vous devriez également vous garder de tomber dans le travers inverse en vous persuadant que vous avez « tout le temps » et en repoussant sans cesse le projet. Vous risquez de vous retrouver en janvier sans une seule ligne et de ranger votre livre au rayon des « bonnes résolutions » où il prendra la poussière jusqu’à ce que la parution d’un livre concurrent réveille votre amertume.
Nous commençons avec septembre, le mois où je ne vous recommande pas d’écrire. Pour autant, vous n’allez pas rien faire, je vous ai prévu quelques menus travaux qui devraient vous tenir occupé.
Clarifier vos objectifs d’écriture (septembre = préparation)
Avant de commencer, vous devez avoir les idées claires sur votre objectif moyen terme et comme je suis sympa, je vous le donne : écrire votre livre au brouillon d’ici la seconde quinzaine de décembre.
Je vous assure que c’est faisable, à moins que vous ne décidiez d’écrire un livre de 500 pages…
D’ailleurs, ne comptez pas en pages, c’est trompeur. Dans l’édition française, on compte plutôt en caractères espaces comprises. Vous trouvez cette indication sur votre fichier Word en cliquant sur « nombre de mots ».
Pour vous donner un ordre d’idées, un livre de taille standard, c’est environ 350 000 caractères. Oui, les chiffres font peur, mais rassurez-vous, les caractères défilent vite… Et, comme il s’agit d’un brouillon, vous n’êtes pas obligé d’aller jusqu’à 350 000. Nous y reviendrons en octobre.
C’est OK pour votre objectif ? Souvenez-vous, un brouillon achevé avant Noël !
Travailler votre idée (la fiche d’identité du livre)
Maintenant que vous savez où vous allez, il va falloir tailler votre outil pour y parvenir : votre idée de livre. Beaucoup de blocages que je rencontre sont liés à un travail insuffisant sur l’idée de départ.
L’idée se travaille avec ce que j’appelle « la fiche d’identité du livre » (ressource gratuite à télécharger).
Cette fiche comprend des entrées comme les informations de base (titre, volume, genre) ou encore des sections de veille sur les livres de vos concurrents. Elle vous aide à savoir exactement ce que vous comptez écrire, comment vous voulez l’écrire et comment vous pouvez vous différencier des livres sur le sujet.
Je vous promets que c’est très utile lorsque votre imagination fertile vous perd dans les méandres de la créativité. Ou qu’à force d’écrire vous en oubliez votre intention première.
Cette fiche sera à consulter dès que vous bloquez dans l’écriture ou que vous vous sentez perdu.
Construire un plan adaptable
Un mauvais plan est la seconde raison pour laquelle les auteurs bloquent. Oui, c’est moins sexy que le prétendu syndrome de la page blanche 😅
Au sujet du plan, j’aimerais que vous reteniez tout de suite ceci : un bon plan est adaptable !
Votre livre va changer, vous allez changer, alors ne restez pas crispé sur un plan de départ. L’écriture est une activité plutôt intuitive et – encore un motif de blocage – ne pas suivre son mouvement en s’accrochant à des éléments obsolètes risque de vous créer des tracas.
Aussi forte que soit votre aversion à la perte, n’ayez jamais peur de modifier, surtout le plan.
Le plan que vous allez suivre n’a pas besoin d’être sophistiqué. Vous pouvez commencer par : première chose à comprendre, deuxième chose à comprendre, troisième… etc.
Pour le moment, il s’agit surtout d’avoir une trame pour ne pas partir dans tous les sens parce que, croyez-moi, entre les recherches et les idées qui vont fuser, vous serez tenté bien souvent de transformer votre livre en un monstre tentaculaire… et c’est démotivant.
Un autre point qui me semble important : un plan se teste par l’écriture.
Vous n’en êtes pas encore là, bien entendu, cependant, lorsque vous commencerez à rédiger le mois prochain, vous verrez tout de suite si votre plan fonctionne ou pas. D’où l’importance de ne pas y passer trop de temps pour commencer (et spoiler alert, en novembre, nous reviendrons sur ce point).
Les recherches : utiles, mais piégeuses
Les fameuses qui conduisent énormément de livres dans le tourbillon infernal de l’abandon. Je sais, elles sont séduisantes, elles sont intelligentes, elles vous flattent sur votre sérieux, mais elles vous PERDENT !
Ces sirènes ne méritent pas mieux que votre rigueur, d’où l’idée de commencer par le plan : vous savez ce que vous allez devoir chercher.
Les recherches peuvent se diviser en deux catégories :
– les recherches générales. Elles sont liées à votre domaine (histoire de votre discipline, études récentes, philosophies en vogue, etc.) et vous permettent de vérifier ou d’actualiser vos connaissances avant de les offrir à vos lecteurs. Elles sont à effectuer en amont pour être bien au clair.
– les recherches spécifiques. Elles concernent des informations en dehors ou à la limite de votre champ de compétences (sujets connexes, données pour comparaison, sujet de niche dans votre discipline, etc.). Vous les utiliserez de manière ponctuelle dans votre livre. Elles sont à réaliser en cours d’écriture pour ne pas leur accorder plus de temps que nécessaire.
Petite astuce supplémentaire : prévoyez des bêta-lecteurs qui connaissent bien votre domaine ou un sujet que vous exploitez dans votre livre. Ils pourront vous signaler si, à un endroit, vous avez été imprécis dans vos recherches.
Comme ces bêta lectures n’interviendront que sur un manuscrit achevé, si vous avez un doute susceptible de remettre en cause le contenu de tout un chapitre, renseignez-vous dès que vous le sentez poindre.
Comment vous organiser en septembre ?
Septembre ne va pas vous laisser beaucoup de temps libre : je vous conseille de vous laisser porter par vos envies.
Ne commencez pas à bloquer dès maintenant des plages horaires dans votre agenda pour travailler votre livre. C’est inutile et ça viendra bien assez tôt.
Profitez plutôt de vos soirées et de vos week-ends, de cette petite pause midi… Ah… Oui, c’était sans doute le point le plus important… Écrire un livre = faire des sacrifices.
Vous le voulez vraiment, ce livre ?
Alors, il faut lui accorder de la place dans votre vie.
Pour le moment, il n’en prendra pas trop, mais vous devrez peut-être renoncer à votre cours de sport préféré un soir, ou indiquer à votre partenaire que vous préféreriez une soirée tranquille à la maison.
Les vrais sacrifices commenceront plus tard, mieux vaut vous y préparer doucement.
Donc, pas de rendez-vous avec votre livre ou de routine d’écriture : du flow, de l’envie et une petite dose de motivation. En début de projet, vous devriez y arriver 😉
En octobre, nous travaillerons sur les premières pages de votre livre.
FAQ — Écrire un livre en septembre
Combien de temps faut-il pour écrire un livre ?
En moyenne, il faut 6 mois à 1 an pour écrire un livre de non-fiction. Si vous visez un brouillon d’ici décembre, c’est tout à fait réaliste.
Par quoi commencer quand on veut écrire un livre ?
Commencez par clarifier vos objectifs et votre idée. Définissez ce que vous voulez transmettre, à qui, et sous quelle forme. Établissez ensuite un plan simple et adaptable qui vous servira de guide.
Faut-il écrire tous les jours pour avancer ?
Pas forcément. En septembre, l’important est surtout de préparer le terrain. Une fois que vous entrez dans la phase de rédaction, visez 1 h tous les deux jours ou quelques sessions longues le week-end suffisent pour avancer régulièrement.
Comment éviter d’abandonner son projet de livre ?
La clé est de fixer des étapes intermédiaires réalistes (ex. : « avoir un brouillon terminé avant Noël »). Entourez-vous de proches de confiance et rappelez-vous que le perfectionnisme est votre pire ennemi : l’objectif est d’avancer, pas d’écrire un texte parfait dès le départ.